Ecrivez à votre député

Malheureusement cette action est terminée depuis le 15 décembre 2021. La méprisante réponse est sur la page consacrée à la pétition : pétition à l’assemblée Nationale.


Afin de soutenir les actions menées par les Stylos Rouges, vous pouvez à partir de ce formulaire envoyer un message à votre député. Vos informations personnelles ne seront pas stockées, elles servent à légitimer votre demande auprès de votre représentant. Les champs “nom prénom” et “e-mail” seront contenus dans l’email envoyé à l’adresse de votre député afin qu’il puisse vous répondre et que les courriels puissent être accumulés. Un doute sur votre circonscription ou votre député, retrouvez-le ici.

Interpelez ici votre député afin que la pétition déposée sur le site de l’assemblée nationale soit examinée et débattue.


    Madame, Monsieur la/le député/e,

    En tant qu'électeur/trice assidu/e de votre circonscription, je vous invite respectueusement à enjoindre à M. le député Bruno STUDER, président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée Nationale, de se saisir du sort de la pétition déposée par le collectif des Stylos Rouges sur la plate-forme numérique de l'Assemblée Nationale lors d'une prochaine réunion de la commission des affaires culturelles et de l'éducation et de la soumettre au débat au sein de ladite commission, ainsi qu'en séance publique. Cette pétition, déposée par le collectif des Stylos Rouges (composé de 75 000 membres), demande une augmentation substantielle de 20% des salaires statutaires des enseignants français, par le biais d'une augmentation de la grille indiciaire des agents. Forte de plus de 15 000 signatures authentifiées, elle est de loin la plus partagée parmi celles déposées auprès de la commission des affaires culturelles et de l'éducation et semble susciter un vif intérêt. Or, les attentes de vos électeurs sont fortes à ce sujet, puisque 87% des parents d'élèves jugent prioritaire ou importante la revalorisation des enseignants (selon une enquête du ministère de l'éducation nationale, juillet 2020). Il me semble donc, en effet, que la représentation nationale doive se saisir de la question de la revalorisation, y compris financière, des enseignants français, qui constitue une des pierres fondatrices de l'avenir de la société française.

    Les salaires des enseignants français sont aujourd'hui une question centrale du débat public. Le déficit français en terme de rémunération des enseignants est désormais parfaitement connu et bien documenté : l'INSEE indique en effet que les enseignants français gagnent en moyenne 23,9% de moins que les autres fonctionnaires de catégorie A de la fonction publique d’État (note INSEE Première, 7 juin 2021), ce qui représente en moyenne une perte mensuelle de 963 € nets, soit une perte annuelle de 11 556 € nets. De même, un récent rapport du Sénat indique que le salaire statutaire des enseignants a fondu de 15% à 25% entre 2000 et 2019 en euros constants. Le même constat est souligné par l'OCDE : l'écart de rémunération statutaire entre les enseignants français et la moyenne des pays de l'OCDE après 15 ans de carrière s'élève à 22% en collège, 22,6% en primaire et 27,3% en lycée (rapport « Regards sur l'éducation », septembre 2020).

    La marche est donc haute entre les salaires des enseignants français et leurs homologues des pays développés, mais aussi à l'intérieur de la catégorie A de la fonction publique d’État. Ce retard est un problème considérable pour le système éducatif français. Comme le rappelle la Commission Européenne, « investir dans une éducation de qualité signifie investir dans les enseignants et cela inclut des salaires adéquats » (rapport Eurydice « Teachers in Europe », mars 2021). L'UNESCO a quant à elle établi un lien direct entre rémunération des enseignants et réussite des élèves (rapport « Enseigner et apprendre : atteindre la qualité pour tous », 2013-14).

    Or, les efforts menés par le gouvernement dans le domaine de la rémunération des enseignants depuis 2017 sont largement insuffisants au regard du retard accumulé. Les « primes Grenelle » sont faibles et ne concernent qu'une partie des enseignants. En outre, la « prime informatique » est loin de couvrir les frais annuels liés à l'activité professionnelle des enseignants.

    Ainsi donc, une question si importante ne saurait à mon sens être écartée d'un revers de main sans débat public de nos représentants élus. Je vous invite donc à faire entendre ce point de vue dans les tous prochains jours auprès des députés membres de la commission des affaires culturelles et de l'éducation dont la prochaine réunion est prévue le 15 décembre, ainsi qu'à son Président, M. le député Bruno STUDER.

    Je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur le/la député/e, mes sincères salutations.